WEBINAIRE | Rassembler, concerter et collaborer au sein des transitions socioécologiques : Le cas des Collectivités ZéN

Cet événement s’est déroulé en français avec une interprétation simultanée en anglais. Cliquez ici pour accéder à l’enregistrement en anglais.

Ce webinaire a présenté une conversation avec Collectivités ZéN (Zéro Émission Nette), un projet du Front commun pour la transition énergétique visant à rallier les organisations qui œuvrent déjà en faveur de transitions climatiques durables et l'ensemble des acteurs des territoires participants afin d'instaurer des collectivités carboneutres, plus justes et plus résilientes.

Conférenciers :

Jorge Garza, Institut Tamarack
Carole Dupuis, Front commun pour la transition énergétique
Pierre-Luc Baril, Chantier Laval ZéN, Front commun pour la transition énergétique
Anouk Nadeau-Farley, Grand dialogue régional pour la transition socio-écologique du Saguenay–Lac-Saint-Jean

Cliquez ici pour accéder aux diapositives

Réponses de Carole Dupuis à deux questions du public:

1 - À votre avis, quelles sont les conditions gagnantes permettant d'assurer la pérennité dans les activités des mouvements de transition dans le temps?

Je crois que la première condition gagnante est un juste dosage de leadership et de coconstruction. Je m’explique. La transition socio-écologique est un immense défi collectif, probablement le plus grand défi que l’humanité ait eu à affronter jusqu’ici. C’est l’affaire de tout le monde mais peu de gens ou d’organisations oseront se sortir la tête de la tranchée et dire : venez avec moi (avec nous), on va le faire! Il faut bien pourtant que quelqu’un prenne l’initiative. C’est ce que j’appelle le leadership. En même temps, pour que les collectivités s’engagent dans le changement et adhèrent aux nouvelles façons de faire, il est essentiel qu’elles construisent elles-mêmes leurs nouveaux modèles. C’est le volet coconstruction.

La deuxième condition gagnante, selon moi, est l’inclusivité. Tout le monde doit avoir sa place dans la transformation à faire, autant les personnes vulnérabilisées que les gens d’affaires ou les amateurs de bolides à essence. C’est sûrement la dimension la plus difficile mais l’inclusivité est indispensable pour éviter que des pans de la population soient exclus ou se braquent contre le changement.

2- Advenant une réponse politique de grande ampleur aux dernières recommandations fort urgentes du GIEC, est-ce que le Front commun et les Collectivités actuelles peuvent accélérer le pas et assurer un co-leadership?

Assurément! La transition socio-écologique exige énormément d’interactions. Il faut cheminer avec chaque personne et chaque organisation, sans brusquer les choses. Il nous faudrait beaucoup plus de ressources pour pouvoir déployer en simultané des opérations de dialogue, de planification et d’action de très grande envergure. De plus, une réponse politique de grande ampleur faciliterait réellement les choses car actuellement, il est très difficile de communiquer l’urgence d’agir alors que nos gouvernements envoient des messages tièdes et même contradictoires à ce sujet. La volonté de la société civile et la volonté politique sont toutes deux indispensables au succès de la transition socio-écologique.