Réflexions de la cohorte 2022 : Le groupe de la cohorte pour la transition climatique du Cap Breton

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Ce billet de blogue fait partie d’une série rédigée par les participant·e·s à la cohorte pour la transition climatique de 2022 organisée par l’Institut Tamarack. Il s’agit d’un parcours d’apprentissage sur dix mois qui a permis à des équipes intersectorielles de 19 communautés partout au Canada d’explorer comment appliquer une approche d’impact collectif pour faire avancer la transition socio-écologique. Découvrez la liste complète des publications ici.

 

Baddeck (N.-É.)Notre groupe était constitué de quatre partenaires, dont deux sont situés à Halifax et deux à l’autre bout de la province, dans la municipalité régionale du Cap Breton. Ensemble, nous voulions explorer comment l’impact collectif pouvait soutenir les efforts en matière de changements climatiques au Cap Breton.

L’équipe de Communautés pour la transition climatique nous a offert l’occasion unique de le faire grâce aux excellentes présentations et ressources sur les principes fondateurs de l’impact collectif et sur les étapes à suivre pour y parvenir. Nos partenaires partageaient le même enthousiasme et nous nous sommes rencontrés régulièrement pour planifier notre collaboration. Toutefois, au bout d’un moment, notre groupe s’est retrouvé coincé dans sa progression. Quelle était l’étape suivante pour notre groupe? Les discussions finissaient par tourner en rond.

En y réfléchissant, nous nous sommes rendu compte que le problème n’était pas lié au concept général de l’impact collectif. Il était clair que la complexité des problèmes associés aux changements climatiques exigeait une collaboration permanente de la part de nombreux partenaires.

En fait, nous avons réalisé que l’impact collectif était déjà en mouvement, à sa manière, dans notre communauté. En effet, un groupe de travail, le Climate Change Task Force, mené par des citoyen·ne·s venait d’être créé pour rassembler les gens autour de ce problème urgent (et mobiliser, réunir et éduquer). Par ailleurs, des ONG environnementales et d’autres organisations communautaires avaient mis sur pied différents projets en lien avec le climat, souvent en partenariat les unes avec les autres, et au moment opportun, un comité municipal (Mayor’s Advisory Committee) sur les changements climatiques a été établi pour renforcer la participation de l’administration municipale dans les efforts en la matière.

Dans un contexte d’une telle densité et en permanente évolution, à quoi cela servait-il de mettre en œuvre une nouvelle intervention? Sans doute pas à grand-chose. Plutôt que d’entamer une nouvelle collaboration, nous avons décidé qu’il serait plus efficace de soutenir les mouvements axés sur les changements climatiques qui étaient déjà en plein essor au Cap Breton.

Cela ne veut pas dire que l’expérience de la cohorte n’a servi à rien, bien au contraire. En apportant un espace permettant aux membres de la communauté de prendre du recul et de considérer leur travail sous un autre angle (notamment les ingrédients nécessaires à l’impact collectif, les pratiques efficaces utilisées par les autres, et les outils et ressources de soutien), l’initiative de la cohorte a aidé à mettre en évidence les défis et les possibilités pour l’évolution du processus local.

Plus précisément, nous sommes désormais en mesure d’apporter les réponses suivantes à la série de questions à continuation :

  • Quelle est l’aspiration commune qui réunit tout le monde? Le bien-être durable pour tous·tes est le mot d’ordre du Climate Change Task Force. Il peut faire sens pour une communauté cherchant à construire un meilleur avenir, après des années de difficultés économiques, sociales et environnementales.
  • Avons-nous les données nécessaires? Les partisan·e·s d’un portail de données locales ont commencé à chercher les types de données nécessaires – sur le climat et autre – pour éclairer les efforts locaux en matière de changements climatiques et de transition juste (Canadian Climate Atlas; CLIMAtlantic).
  • Quelles sont les structures nécessaires pour ancrer la collaboration à l’échelle de la communauté? Des conversations émergent actuellement concernant le besoin d’une table ronde multisectorielle, ce à quoi elle ressemblerait et comment la mettre en place.
  • Quelles sont les ressources nécessaires? Nous avons signalé les besoins en matière de financement pour soutenir le processus de mise en place d’une infrastructure de soutien et nous avons identifié des sources potentielles.
  • Comment tisser des liens et susciter de l’espoir autour d’actions concrètes? Le multisolving apporte une nouvelle optique pour parvenir à des initiatives spécifiques qui peuvent relier plusieurs partenaires et atteindre plusieurs objectifs (p. ex. concernant la précarité énergétique, le gaspillage alimentaire ou les transports publics).


Ainsi, nous avons en fin de compte déjà tous les ingrédients. Même si, bien sûr, le travail ne fait que commencer. Certes, cela ne ressemble pas à une initiative d’impact collectif « modèle », et il faut indubitablement faire évoluer et croître ce dernier pour répondre véritablement à la complexité de la crise climatique. Mais nous y travaillons, et nous allons sans doute exactement dans la direction voulue : en partant de là où nous sommes, et enracinés dans notre contexte local de relations et de travaux entamés.

Topics:
Transition climatique, Nouvelle-Écosse, Cohorte pour la transition climatique


Le groupe de la cohorte pour la transition climatique du Cap Breton

By Le groupe de la cohorte pour la transition climatique du Cap Breton

Le groupe de la cohorte pour la transition climatique du Cap Breton représente une équipe d’acteurs et d’actrices de la communauté qui se sont rassemblés pour former un collectif spécial et participer à la cohorte pour la transition climatique de l’Institut Tamarack en 2022.

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