Réflexions de la cohorte 2022 : Le groupe de la cohorte pour la transition climatique de Salt Spring

salt-spring-island-thiago-feracini

Cette ressource est également disponible en anglais. Cliquez ici pour accéder à la version anglaise.

Ce billet de blogue fait partie d’une série rédigée par les participant·e·s à la cohorte pour la transition climatique de 2022 organisée par l’Institut Tamarack. Il s’agit d’un parcours d’apprentissage sur dix mois qui a permis à des équipes intersectorielles de 19 communautés partout au Canada d’explorer comment appliquer une approche d’impact collectif pour faire avancer la transition socio-écologique. Découvrez la liste complète des publications ici.

 

Notre organisation, Transition Salt Spring, a réuni plus de 30 expert·e·s en science du climat, en développement des communautés et en leadership pour créer un plan d’action climatique local pour la communauté insulaire de près de 12 000 personnes. Ce plan, largement adopté par le gouvernement local et la société civile, forme désormais la base du travail d’atténuation des changements climatiques et d’adaptation qui a lieu dans tous les secteurs.

​Cependant, comme on le sait, il y a une grande différence entre adopter un plan et passer véritablement à l’action. C’est pour cela que Transition Salt Spring a rapidement dû accélérer le mouvement et prendre les devants en tant qu’infrastructure de soutien pour réunir les différents partenaires de façon régulière et s’assurer que notre initiative d’impact collectif génère des résultats concrets.

Les principes centraux à notre travail sont la croyance profonde dans le pouvoir de la collaboration, l’engagement envers nos relations mutuelles et l’établissement constant d’un climat de confiance en travaillant activement ensemble, malgré nos différences. Ainsi que nous l’a appris adrienne maree brown, nous allons aussi loin que la confiance nous le permet. Nous prenons également des risques, nous échouons, nous apprenons et nous réessayons. C’est un luxe que les gouvernements locaux peuvent rarement se permettre. Nous partageons également le pouvoir. Guidés par le consentement et la sociocratie, nous répartissons le pouvoir entre les personnes et les réseaux – parce que nous savons, au fond de nous, que le climat, la biodiversité, la justice, le logement et les autres crises connexes sont trop complexes pour être réglés par une seule organisation, une seule communauté ou un seul gouvernement.

Une de nos premières actions a été de mettre en place un processus de mobilisation du public inédit pour cette communauté. Grâce à une plateforme en ligne hautement interactive, plus de 2 000 personnes ont répondu à certaines ou à l’ensemble des questions conçues pour aider à prendre des décisions concrètes sur la façon dont la communauté pouvait réduire ses émissions. L’approche a forcé les gens à faire des compromis pour parvenir à un plan global atteignable et efficace. Par exemple, 73 % des participant·e·s ont indiqué être en faveur d’une diminution de 75 % des activités de déforestation. Bien sûr, beaucoup souhaitaient en fait mettre fin à la déforestation, mais en réalité, ce serait probablement impossible – il a alors fallu trouver des compromis pour arriver au meilleur résultat possible. Cela a été un processus fascinant qui peut être répliqué dans d’autres communautés.

Après s’être assuré un tel soutien de la communauté, Transition Salt Spring a amélioré sa capacité organisationnelle pour poursuivre ses efforts en vue d’atteindre les 250 recommandations du plan d’action. Deux ans plus tard, nous sommes passés d’un·e employé·e à temps partiel à six employé·e·s, nous avons un conseil extrêmement actif, plusieurs groupes de travail et une capacité organisationnelle saine qui a pu prendre en charge une douzaine de projets.

Sur le terrain, nous sommes à la tête du Climate Action Network, une collaboration (sur invitation seulement) de parties prenantes qui ont les moyens de réaliser des actions concrètes – la commission scolaire locale, BC Ferries, tous les échelons gouvernementaux locaux, la plupart des organismes à but non lucratif, la fondation locale et bien d’autres.

Cette collaboration active a donné naissance au projet pour le climat le plus concret jusqu’ici : des solutions fondées sur la nature dans notre plus grand bassin versant, qui visent à réduire considérablement le risque d’incendie en améliorant la santé des écosystèmes de la forêt et du lac. En tant qu’insulaires, nous avons toujours conscience de notre environnement, et aussi un peu peur en ce qui concerne nos ressources en eau douce (notre seule eau potable est celle qui tombe du ciel) et de ce qui arrivera si ces ressources étaient contaminées par les mousses anti-incendie lors d’un feu de forêt. Du jour au lendemain, notre communauté serait décimée. Notre priorité numéro un est donc de réduire les risques d’incendie et de collecter plus d’eau.

Parmi nos nombreux engagements publics et activités éducatives, nous avons eu recours à deux approches innovantes. La première approche a été appliquée lors du festival d’art pour l’action climatique (Climate Action Arts Festival) – un mois d’événements liés à l’art pour toucher les gens au sujet du deuil, de la peur et de la surcharge générés par la crise climatique. Quant à la seconde approche, elle a été mise en place dans le cadre de notre programme d’encadrement de l’action climatique (Climate Action Coach Program) – une sorte de « remède » pour faire connaître aux gens les premières étapes de rénovation énergétique qu’ils peuvent entreprendre chez eux grâce à des rabais locaux. (Pourquoi pas une cuve de récupération des eaux de pluie au fond du jardin? Venez donc en parler avec nous!) De telles approches ouvrent le champ des possibles et des perspectives, et nous espérons que les gens sortiront du désespoir pour s’impliquer davantage dans l’action climatique.

Nous sommes enthousiastes et optimistes quant à la façon de penser innovante et aux passages à l’action dans le monde; la cohorte pour la transition climatique de l’Institut Tamarack nous a donné de nombreux exemples spectaculaires à suivre. Nous adorerions transmettre ce que nous avons appris, alors n’hésitez pas à communiquer avec nous!

Topics:
Transition climatique, Colombie-Britannique, Cohorte pour la transition climatique


Le groupe de la cohorte pour la transition climatique de Salt Spring

By Le groupe de la cohorte pour la transition climatique de Salt Spring

Le groupe de la cohorte pour la transition climatique de Salt Spring représente une équipe d’acteurs et d’actrices de la communauté qui se sont rassemblés pour former un collectif spécial et participer à la cohorte pour la transition climatique de l’Institut Tamarack en 2022.

Related Posts

BACK TO THE LATEST