Réflexions de la cohorte 2022 : Le groupe de la cohorte pour la transition climatique d’Antigonish

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Ce billet de blogue fait partie d’une série rédigée par les participant·e·s à la cohorte pour la transition climatique de 2022 organisée par l’Institut Tamarack. Il s’agit d’un parcours d’apprentissage sur dix mois qui a permis à des équipes intersectorielles de 19 communautés partout au Canada d’explorer comment appliquer une approche d’impact collectif pour faire avancer la transition socio-écologiqueDécouvrez la liste complète des publications ici.

 

Antigonish (N.-É.)Par un après-midi de novembre 2021, un petit groupe de citoyen·ne·s préoccupé·e·s s’est réuni devant la mairie d’Antigonish – une municipalité rurale de Nouvelle-Écosse – dans le cadre d’un rassemblement désormais habituel – Vendredis pour l’avenir (Fridays for Future), en solidarité avec les grèves étudiantes pour la planète. Lors de la réunion d’organisation de notre groupe, l’idée a été lancée d’envoyer une demande pour participer au projet pilote de cohorte pour la transition climatique de l’Institut Tamarack. Deux mois plus tard, six volontaires se sont lancés dans un parcours de coapprentissage sur l’action climatique basée sur l’équité aux côtés de 18 autres communautés réparties au Canada.

Grâce à sa participation à la cohorte de l’Institut Tamarack, l’équipe d’Antigonish a bénéficié d’années d’expérience dans l’éducation et l’activisme, ainsi que de nombreuses connaissances concernant les problématiques liées à la justice climatique. Lorsque notre groupe a commencé à se réunir et à s’interroger sur la façon dont nous ferions progresser l’action climatique à Antigonish et ses alentours, nous avions énormément d’idées, notamment un projet de feuille de route pour la mobilisation communautaire. Alors que nous voulions nous lancer sans tarder, nous avons vite réalisé l’importance d’apprendre à nous connaître. Nous avons décidé de nous rencontrer de façon hebdomadaire et, suivant les conseils d’un de nos membres, nous avons commencé chaque rencontre par une réflexion basée sur une amorce qu’il proposait. En voici quelques exemples :

  • Nommez une chose qui vous fait peur. Qu’est-ce qui vous donne de l’espoir?
  • Imaginez notre monde dans 20 ans, quand nos enfants auront notre âge.
  • Nommez une chose que vous vous engagez à faire pour la planète Terre d’ici le solstice d’été.
  • Nommez une chose en particulier que vous appréciez chez vous.

Grâce à ce partage hebdomadaire, nous avons tissé des liens solides. Nous nous sommes également soutenu·e·s lors des moments de frustration face à l’inaction des personnes au pouvoir, d’incrédulité causée par les nouveaux projets de combustibles fossiles, et d’inquiétude générée par ce qui arrive à notre maison collective. Mais nous nous sommes également mutuellement rappelé le pouvoir de l’espoir. Et nous en avons été témoins, au fil des mois, lorsque nous rencontrions les autres communautés faisant partie de la cohorte.

Nous avons tiré de nombreux enseignements pratiques de ces dix derniers mois au sein de la cohorte. Nous avons exploré de nouvelles idées quant à la façon d’impliquer notre communauté, et nous avons reçu de nombreux outils et ressources que nous espérons utiliser à l’avenir, à l’image de la roue de l’engagement, des entretiens avec des leaders de systèmes et des survols des données. Nous avons pu livrer des témoignages et apprendre de groupes inspirants comme Transition Salt Spring ou le Halton Climate Collective qui sont déjà plus avancés dans leur travail et qui proposent des méthodes potentielles pour notre parcours. Nous avons continué à élargir notre réseau, à établir des relations avec d’autres communautés de la région de l’Atlantique et à échanger des expériences avec d’autres groupes eux aussi dirigés par des bénévoles et des représentant·e·s de petites communautés rurales. Nous avons également eu l’occasion de collaborer avec les membres de notre communauté lors d’événements tels que la Journée d’action pour une transition juste du 12 mars, le Jour de la Terre, et, plus récemment, la Grève mondiale pour la justice climatique du 23 septembre qui a justement eu lieu environ 12 heures avant l’arrivée de l’ouragan Fiona sur les côtes de la Nouvelle-Écosse. 

Lors de nos séances de coaching avec Sylvia Cheuy, celle-ci a insisté sur le fait que la moitié du travail à faire concerne le problème en lui-même, tandis que l’autre moitié vise à renforcer les liens, la confiance et le réseau collaboratif. Cette année, nous avons commencé à construire cette base, mais nous nous sommes également heurtés aux défis que peut connaître un groupe de bénévoles essayant de concilier cette tâche avec de nombreuses autres obligations (telles que s’occuper de sa famille, travailler à temps plein et répondre à ses autres engagements à titre de bénévole). Nous aurions eu grand besoin d’un poste rémunéré pour fournir l’infrastructure de soutien, et nous avons découvert l’importance de cultiver un groupe local à plus grande échelle pour pouvoir répartir le travail. Même si cette année, nous ne terminons pas là où nous aurions souhaité, nous espérons que grâce aux relations que nous avons établies, nous aurons le soutien nécessaire pour continuer à développer notre réseau, nous nourrir de l’espoir qui nous anime, et nous impliquer avec la communauté pour faire progresser l’action climatique de façon équitable et humaine, sans laisser personne de côté. 

Topics:
Transition climatique, Nouvelle-Écosse, Cohorte pour la transition climatique


Le groupe de la cohorte pour la transition climatique d’Antigonish

By Le groupe de la cohorte pour la transition climatique d’Antigonish

Le groupe de la cohorte pour la transition climatique d’Antigonish représente une équipe d’acteurs et d’actrices de la communauté qui se sont rassemblés pour former un collectif spécial et participer à la cohorte pour la transition climatique de l’Institut Tamarack en 2022.

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