Dans les villes, réconciliation et développement durable vont de pair

Posted on September 29, 2021
By the Tamarack Institute

En prévision de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, ce document, écrit par Jorge Garza et Jordan Grey, propose quelques réflexions pour nous amener à reconnaître notre passé et à progresser ensemble vers un avenir meilleur.

Les villes subissent pleinement les conséquences des crises mondiales telles que les changements climatiques et la pandémie de COVID-19. Les villes autour du monde produisent plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre, et plus de 80 % de la population canadienne vit en ville.

De plus, les villes offrent différents éléments essentiels favorisant le bien-être tels que réseaux sociaux et services, et d’intéressants avantages économiques.


Créer des environnements équitables

Alors que nous réfléchissons à la façon dont les crises mondiales actuelles se manifestent dans les villes et que nous entrons dansMilkweed_edited une décennie d’actions visant à mettre en œuvre les Objectifs de développement durable (ODD), nous devons mener des actions ambitieuses pour réparer les systèmes qui ne fonctionnent pas et trouver des moyens de vivre ensemble de façon plus équitable. Pour y arriver, nous avons besoin de leadership citoyen et d’une compréhension commune de l’histoire et du territoire partagé.

Les territoires sur lesquels nos villes sont bâties sont d’importants lieux de rassemblement pour les nations autochtones. Ils abritent aujourd’hui des populations autochtones urbaines et constituent des lieux où se manifeste une constante résistance contre le colonialisme.

À l’époque préeuropéenne, les nations autochtones se servaient des rivières près des sites où sont aujourd’hui bâties des villes comme Ottawa et Mississauga à des fins commerciales et diplomatiques. Une fois arrivés sur ces sites, les colons européens ont établi le contact avec les peuples autochtones, puis ont procédé à des échanges commerciaux et à la signature de traités. Malheureusement, cette approche colonialiste visait à chasser les Autochtones des villes. Le déplacement de la Première Nation de Shoal Lake No. 40 à la suite du projet de dérivation des eaux du lac Shoal dans le but d’abreuver Winnipeg est un exemple contemporain bien documenté de ce type de façons de faire.


Le don de ressources

Les villes sont des lieux que les Autochtones doivent réclamer afin de parvenir à un avenir plus durable. Dans son livre Dancing onDancing-On-Our-Turtles-Back-cover Our Turtle's Back, l’écrivaine et artiste Leanne Simpson, qui est membre de la communauté Michi Saagiig Nishnaabeg, souligne que le « développement durable » est souvent interprété comme une autorisation à maximiser l’exploitation des ressources avant que cela n’affecte les générations futures.

Simpson cite également Robin Green-ba, un aîné Nishnaabeg, pour qui le développement durable consiste plutôt à maximiser le don de ressources afin de favoriser la durabilité et la continuité de la vie. La meilleure manière de procéder à une transition climatique équitable et de rendre les agglomérations inclusives, sécuritaires, résilientes et durables consiste à faire renaître les visions autochtones globales du monde, et à réclamer que les villes deviennent des espaces autochtones.


Les Objectifs de développement durable et la réconciliation

Les appels à l’action lancés par la Commission de vérité et de réconciliation et la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones proposent des principes simples et des mesures claires afin de guider les villes dans leurs efforts pour restaurer les relations et mettre en œuvre les ODD en contexte autochtone.

Kelowna est un exemple inspirant de communauté qui cherche à comprendre comment les appels à l’action peuvent appuyer les efforts visant à donner un caractère local aux ODD.TEN Guide SDGs FR

Le récit de Kelowna est présenté dans 10 — Guide pour faire progresser les Objectifs de développement durable dans votre communauté, un document qui présente également le cas d’au moins trois autres communautés qui tiennent compte du processus de réconciliation dans leur travail pour adapter les ODD à leur contexte particulier.

L’avocate d’origine crie Danika Littlechild a affirmé que « nous ne pouvons atteindre les ODD sans les peuples autochtones ». Pour répondre aux crises mondiales de notre époque et ne laisser personne pour compte, nous devons véritablement prendre les moyens d’entamer le processus de réconciliation dans nos communautés, écouter les Autochtones, et réparer nos liens avec les terres et les eaux qui nous permettent de vivre.

 

Pour en savoir d'avantage  :  

  • Le rapport Indigenous Collaborative Programming rédigé par le consultant autochtone Gary Pritchard Jr. explique comment établir et maintenir des relations enrichissantes avec les communautés autochtones, respectueuses de leurs droits fondamentaux et de leurs protocoles. 

Topics:
Transition climatique, CCT FR Blog, French Blog, Réconciliation


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