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Plusieurs personnes pensent qu’elles n’ont pas besoin de développer leurs compétences interculturelles parce qu’elles « sont ouvertes aux différences culturelles », qu’elles « ont vécu ou voyagé à l’étranger », qu’elles « parlent plus d’une langue », qu’elles « ont des ami·e·s appartenant à des groupes ethniques ou culturels différents », ou qu’elles « font elles-mêmes partie d’un groupe minoritaire ». Bien que ces expériences puissent contribuer, à des degrés divers, au développement de compétences interculturelles, les stéréotypes et les préjugés sont ancrés en nous depuis notre jeune âge et peuvent influencer notre manière de traiter les autres et d’interagir avec eux, parfois même sans que nous en ayons conscience — repensez-y donc. Qu’importe vos expériences passées, le développement des compétences interculturelles est un processus s’étalant sur toute la vie dans lequel tout le monde devrait s’engager malgré l’inconfort qu’il peut occasionner.
Les compétences interculturelles englobent une prise de conscience, des comportements, des attitudes, des connaissances et des compétences permettant aux personnes d’interagir de manière efficace, appropriée et constructive avec celles qui sont différentes d’elles. De telles différences ne se situent pas seulement sur les plans de la nationalité, de l’appartenance à un groupe ethnique ou de l’ethnicité, mais également des capacités fonctionnelles, du genre, de l’orientation sexuelle, de l’âge, de la corpulence, de l’appartenance à une classe sociale et du niveau de scolarité.
La diversité s’accentue partout autour de nous, y compris en milieu de travail, et cela a une influence sur ce que recherchent les employeur·se·s chez leurs employé·e·s. Or, faire montre de compétences interculturelles est l’une des dix principales aptitudes essentielles que recherchent les employeur·se·s au 21e siècle.
Selon la National Association of Colleges and Employers (s. d.), deux des principales compétences pour la préparation à l’emploi et le développement de carrière sont d’être équitable et inclusif·ve, ce qui recoupe largement la définition de compétences interculturelles. Afin d’être équitable et inclusif·ve, il est primordial de faire montre de compréhension, de tirer efficacement parti des perspectives culturelles, de rechercher les interactions ou les expériences interculturelles de sorte à accroître sa compréhension, et de tenir compte des communautés marginalisées.
Le développement des compétences interculturelles chez les employé·e·s comporte de nombreux avantages pour les milieux professionnels et organisationnels. Voici quelques-uns de ces avantages :
Dans ce qui suit, je propose des stratégies pour soutenir le développement d’attitudes, de connaissances et d’habiletés liées aux compétences interculturelles.
Les attitudes sont la base des compétences interculturelles et doivent être développées avant les connaissances et les habiletés.
Développez votre connaissance de la culture en décrivant de quelle manière vous voyez le monde et en découvrant les valeurs culturelles qui conditionnent vos points de vue et vos comportements.
Il peut être désagréable de dévoiler vos valeurs et vos préjugés, mais ces stratégies peuvent vous aider à adopter un comportement approprié lors d’interactions interculturelles. De plus, prendre le temps de développer de manière plus proactive vos compétences interculturelles peut vous aider à vous préparer à l’emploi, à améliorer votre employabilité et à développer votre carrière.
Après m’être familiarisée avec les compétences interculturelles durant le cours associé à mon stage, j’ai compris que je voulais en apprendre davantage sur celles-ci — je ne connaissais pas bien ce sujet. Je voulais apprendre comment développer des compétences interculturelles dans ma vie personnelle et professionnelle afin d’améliorer mes habiletés communicationnelles. L’une des occasions m’ayant permis de développer mes compétences interculturelles a été durant mon stage à l’OPNPN. Là-bas, j’ai pu soutenir des enfants et des jeunes dans le cadre d’activités en nature et de programmes pédagogiques, tout en utilisant et développant mes propres aptitudes comme mes compétences interculturelles.
Au cours de mon processus d’intégration au sein de l’OPNPN, j’ai rapidement compris que les employé·e·s promouvaient la diversité et l’inclusion dans l’ensemble de l’organisation et de sa programmation. Ils voulaient que toutes les personnes qui participent à leurs programmes se sentent bienvenues, incluses et soutenues, peu importe leur origine ou les expériences qu’elles ont vécues. Puisque l’OPNPN est situé sur le territoire de peuples autochtones, les récits de ces derniers ont été intégrés à sa programmation, et une reconnaissance territoriale est prononcée au début de celle-ci. Cette façon de faire a été adoptée pour enseigner aux jeunes l’histoire de leur territoire et des peuples autochtones, et pour les inciter à respecter les zones protégées où les amènent les programmes auxquels ils participent. Lors de mes interactions quotidiennes avec les jeunes et les employé·e·s, j’étais proactive et je faisais montre de curiosité et d’ouverture. J’ai travaillé de sorte à pouvoir reconnaître et tempérer mes idées préconçues et mes préjugés. J’ai toutefois réalisé que cela pouvait être difficile et désagréable, car il s’agit souvent de pensées inconscientes. Tout au long du stage, je me suis activement engagée dans un travail d’introspection dans le cadre des interactions et des expériences que j’ai vécues en analysant mes pensées, mes attitudes, mes connaissances et mes actions, de même qu’en me questionnant. J’ai également demandé comment je pouvais collaborer avec les personnes chargées de me superviser pour intégrer les différentes perspectives culturelles dans la programmation, et comment je pouvais rechercher de nouvelles occasions de développer mes compétences interculturelles.
En résumé, mon stage à l’OPNPN m’a permis de développer davantage mes compétences interculturelles en approfondissant mes connaissances culturelles et en améliorant ma façon de communiquer lors d’interactions avec diverses personnes. Je suis dorénavant capable de comprendre l’importance et la valeur que prennent les compétences interculturelles dans ma vie personnelle et professionnelle. Ce stage m’a également permis de commencer à voir le monde selon d’autres perspectives que la mienne. Toutefois, il me reste encore un bon bout de chemin à faire, car il s’agit d’un processus s’étalant sur toute la vie.