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Dans le cadre de la publication par le gouvernement fédéral de la Stratégie nationale du Programme 2030 ; pour avancer ensemble, le Canada s’est engagé à combler les écarts socio-économiques, à faire progresser la réconciliation, à donner suite aux appels importants à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et à remplir ses obligations internationales dans le cadre des Nations Unies. Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP).
Trois ans plus tard, les peuples autochtones continuent d’espérer un changement transformateur qui améliorerait considérablement le bien-être et l’appartenance.
En tant que personne aux racines métissées de colonisateur.rice.s et d’Anishinaabe, j’ai eu des conversations avec de nombreuses personnes, communautés et organisations qui expriment un fort désir de s’assurer que l’avenir que nous créons ne laisse personne derrière, mais ignorent comment et par ou comment commencer. Pour les individus et les communautés, les Objectifs de développement durable créent une occasion d’apporter des changements significatifs à travers le monde, mais seulement si les peuples autochtones sont inclus dans sa mise en œuvre.
Un développement durable juste et inclusif signifie adopter une approche du changement systémique fondée sur les droits. Je nous exhorte tous et toutes à réfléchir à la façon dont nous pouvons intégrer les engagements au quotidiens, en matière de réconciliation dans la poursuite du développement durable. En ce qui concerne l’objectif no 1 des ODD (mettre fin à la pauvreté), considérez ce qui suit :
Dans cette optique, un partenariat accru est nécessaire pour s’assurer que chaque personne, famille et communauté a ce dont elle a besoin pour s’épanouir et se sentir à sa place. Le récent Sommet national pour éradiquer la pauvreté de l’Institut Tamarack a réuni des acteurs et actrices du changement de partout au Canada pour réfléchir à la façon de lutter contre la pauvreté et de créer un monde meilleur où les systèmes sont délibérément conçus pour profiter à tous. Partout au Canada, les communautés s’associent aux peuples autochtones pour veiller à ce que l’avenir que nous créons reflète les désirs d’inclusion des Autochtones et appuie les travaux dirigés par les Autochtones en vue de réduire la pauvreté, d’accroître le bien-être et de réaliser nos droits. Ce travail exige un engagement quotidien envers l’établissement de relations qui doit être fondé sur le soutien de ces objectifs.
Faire acte de bon voisinage signifie prendre le temps de comprendre comment nos systèmes actuels continuent de nuire et d’exclure les peuples autochtones et de reconnaître les leviers de pouvoir que nous avons en redressant ces torts. Commencez par communiquer avec les Autochtones présent.e.s dans vos communautés et à votre travail. Il faut du temps et de l’expertise pour s’engager à mettre fin à la pauvreté en comprenant les besoins, les réalités et les désirs complexes des peuples autochtones. Cet effort reflète les décennies de travail nécessaires pour faire face à des siècles de colonisation. Les changements apportés aux systèmes exigent que nous veillions à ce que les sept prochaines générations puissent relever ensemble les défis mondiaux avec soin, gentillesse et compassion.
La réconciliation concerne autant les droits que les relations. Marlene Brant Castellano, directrice de la Commission de vérité et réconciliation et érudite mohawk, a bien résumé la situation lorsqu’elle a dit :
« La sensibilisation et la reconnaissance [sont] vécues à mille points de rencontre entre les Autochtones et les non-Autochtones, de sorte que le besoin de changement et la promesse d’une nouvelle relation se répercutent dans les réseaux de familles, de communautés et de nations. »
J’encourage tout le monde à réfléchir aux dons, aux défis et aux moments uniques dans lesquels nous nous trouvons et à établir des relations avec les peuples autochtones en quête d’appartenance. Portez ce chandail orange tout au long de l’année pour souligner que « nous comptons tous ».
Chi-meewetch.