Après deux ans de pandémie, la question n’est plus de savoir « si » nous devrions agir de façon urgente pour faire face aux enjeux sociaux ou environnementaux de l’heure ou même « pourquoi » nous devrions transformer nos façons de faire, mais plutôt de « comment » s’y prendre.
« Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé. »
– Albert Einstein
Comment générer des espaces de création pour réfléchir et collaborer autrement, ensemble, de façon inédite? Comment imaginer et tester de nouvelles solutions par et pour la communauté? Peu importe les enjeux jugés prioritaires ou les secteurs d’intervention, comment innover en nous assurant que les personnes les plus touchées par les problématiques participent à la recherche de solutions?
À l’Institut Tamarack, notre expérience en développement des communautés nous a appris que pour porter fruit, l’innovation nécessite à la fois une compréhension profonde des enjeux à résoudre et des caractéristiques spécifiques (territoire et résident·e·s) qui font l’unicité de la communauté où s’implantera l’innovation.
C’est pourquoi parmi les différentes approches d’innovation, le laboratoire vivant ou Living Lab nous semble très prometteur, cette démarche étant ancrée dans un contexte communautaire et territorial spécifique. De plus, la source d’inspiration et le moteur du laboratoire vivant résident dans l’implication des personnes vivant les enjeux et qui, ultimement, bénéficieront des solutions.
QU'EST-CE QU'UN LIVING LAB?
« C’est de la création par un groupe de personnes qui viennent d’horizons différents, d’efforts pour trouver des solutions à des besoins et des choses qu’on aimerait faire. C’est tourné vers l’action, vers la conception, le test, l’expérimentation de solutions inédites nouvelles à des problématiques. »
– Danielle Lafontaire, professeure associée en développement territorial à l’Université du Québec à Rimouski
« Les Living Labs mettent l’accent sur le design de solutions, qui est un cycle où on définit l’enjeu, on identifie des solutions, on passe à l’idéation, on commence à prototyper des solutions, on les met à l’essai, on les évalue, on réitère jusqu’à ce que la solution ait l’impact qu’on avait imaginé au début. »
–Yves Doyon, travailleur autonome et consultant, vit à Sudbury où il collabore au démarrage d’un Living Lab à Sudbury et dans le reste du Canada [1].
Figure adaptée de Penny Evans et al. 2017. Manuel de méthodologie du laboratoire vivant. p.11
Bien qu’on pense souvent à l’innovation technologique ou numérique, les projets qui émergent des laboratoires vivants peuvent toucher à des domaines aussi variés que l’environnement, l’inclusion sociale, l’agriculture, la culture, l’énergie, l’éducation, la santé, entre autres. Le résultat? Les solutions imaginées, prototypées, testées de façon itérative dans la communauté et déployées sont tout aussi variées : une nouvelle application, un nouveau service, une nouvelle approche ou pratique, etc. L’innovation crée une solution différente de celle produite par l’amélioration continue, elle est plus ambitieuse, émergente et transformatrice.
Vous êtes curieux ou curieuse d’en apprendre davantage sur les Living Labs? Nous vous invitons à vous inscrire à notre atelier : Le Laboratoire vivant comme démarche d’innovation communautaire et territoriale, le 16 mars prochain. Faites vite, les places sont limitées.
Au Québec, la Maison de l’innovation sociale (MIS) et le Living Lab en innovation ouverte (LLio), nos partenaires formateurs, accompagnent des démarches Living Labs. Découvrez quelques démarches inspirantes ici :
[1] Citations tirées de l’article de Radio-Canada « Rivière-du-Loup au cœur de l’innovation mondiale », 16 août 2016 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/798672/gaspesie-bsl-living-lab